La définition d’un bio-indicateur, selon le site National Geographic, est un organisme (bactérie, plante ou animal) qui reflète les conditions de l’environnement dans lequel il vit. Ce sont des organismes qui sont généralement les premiers à être affectés par des changements d’ordre environnemental, tels que le réchauffement climatique, la pollution, l’acidité du sol, le manque d’oxygène ou d’humidité, la présence de métaux lourds ou de pesticides. La surveillance de ces bio-indicateurs dans leur comportement, leur physiologie et le dénombrement permet aux scientifiques de juger de la bonne santé d’un environnement. Par exemple : la disparition de certains lichens indique un excès de dioxyde de soufre dans l’air. Leur disparition est le signe d’une dégradation de l’environnement aux conséquences graves pour les écosystèmes et la santé humaine.
La présence ou l’absence d’espèces végétales dans un écosystème peut nous informer sur la nature de ce dernier. En effet on peut déterminer un excès de pollution, un déséquilibre biologique, une acidité ou une alcalinité extrême du sol. La méthode Miyawaki va alors permettre de sélectionner des essences adaptées au sol en question. Et, après quelques années, si d’autres espèces végétales apparaissent spontanément, ce sera le signe d’une amélioration de la qualité du sol. Celui-ci sera alors probablement moins pollué ou moins acide ou moins alcalin.
Il suffit pour cela d’observer la « succession écologique » comme nous l’explique le SAMU de l’environnement Alsace. La méthode Miyawaki accélère la succession écologique, en imitant la dynamique naturelle, mais de manière dirigée.
Si l’écosystème évolue de la manière suivante alors celui-ci s’améliore.
D’abord, on observe les espèces « pionnières », c’est-à-dire les premières espèces à coloniser une zone perturbée qui vont avoir un rôle crucial, car elles améliorent le sol et créent des conditions favorables pour d’autres espèces végétales à venir que sont les plantes de transition. Elles apparaissent une fois que les espèces pionnières ont rendu le sol plus accueillant, car elles sont généralement plus grandes et sont plus exigeantes en ressources. Et après plusieurs années elles vont, à leur tour, permettre aux espèces dites « climaciques » de s’implanter. Ce sont des espèces qui poussent dans des conditions idéales et représentent la dernière étape d’un écosystème. Par exemple, dans une forêt, les grands arbres comme le chêne ou le hêtre sont souvent des espèces climaciques.
En parallèle de cette observation de la végétation, la faune représente un bio-indicateur secondaire. En effet, si l’on constate le retour des pollinisateurs (abeille et papillons) comme on peut souvent l’observer dans une forêt Miyawaki. Cela est le signe d’une amélioration de la flore nectarifère et d’une réduction des stress chimiques. Les abeilles sont de véritables bio-indicateur comme nous l’apprend le Muséum d’Histoire nature. Puis, l’on constate, que les oiseaux ou les petits mammifères viennent s’installer dans cette forêt naissante cela prouve que l’écosystème se stabilise et devient viable. Par exemple, le retour de hérissons, de grenouilles vertes ou de lézards est le signe d’une bonne santé de l’écosystème. Le retour des oiseaux (mésanges, rouge-gorges..), témoigne d’un système fonctionnel, capable de soutenir la reproduction de ces oiseaux.
L’installation d’une mini-forêt Miyawaki crée des conditions favorables au développement de cette dernière. Ainsi, la mini forêt peut se développer et créer un microclimat plus frais et plus humide, visible par l’apparition d’espèces végétales hydrophiles ou sensibles à la chaleur. La dynamique observée dans les mini-forêts montre que la nature peut se régénérer rapidement, si on lui fournit les conditions de départ adéquates (sélection d’espèces locales ou indigènes combiné à une préparation du sol qui améliore sa structure).
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La méthode Miyawaki ne se limite pas à planter des arbres. Elle réduit les îlots de chaleur, améliore la qualité de l’air, favorise la biodiversité et le bien-être. Mais les forêts Miyawaki sont aussi un moyen d’observation et un outil d’observation écologique en temps réel.
Article écrit par Thibaud Tangre pour Coup de pousses
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