Un concept proche : les forêts comestibles :

Une forêt comestible est un écosystème comestible miniature, conçu pour imiter une forêt naturelle, mais composé uniquement (ou presque) de plantes utiles à l’humain et aux animaux : fruits, légumes, plantes aromatiques, médicinales, etc. L’idée est de reproduire les strates naturelles d’un écosystème forestier.

Cette forêt comestible s’appuie souvent sur la philosophie de la permaculture : créer un système résilient, autonome, durable, qui demande peu d’entretien une fois établi.

Sommaire

1.Le concept en détail :

Inspirée de la forêt-jardin (forest garden) développée par Robert Hart dans les années 1970 au Royaume-Uni, et du modèle de forêt native dense d’Akira Miyawaki, la forêt comestible combine deux approches complémentaires : la première met l’accent sur l’alimentaire, la seconde sur la régénération naturelle. Pourtant, toutes deux partagent une méthodologie similaire.

 

Celle-ci repose sur trois principes :

  • 7 strates végétales (cf : association La Forêt Gourmande), comme dans une forêt naturelle, allant :
    • des grands arbres fruitiers (noyers, châtaigniers…),
    • aux arbres de taille moyenne (pommiers, poiriers…),
    • aux arbustes (cassis, groseilliers, framboisiers…),
    • aux herbacées (menthe, basilic, ciboulette…),
    • aux couvre-sols (fraisiers, thym…),
    • aux racines (ail, oignons, carottes…),
    • jusqu’aux grimpantes (vigne, kiwis, haricots…).

 

  • Une forte densité de plantation, qui limite les mauvaises herbes et maintient l’humidité.

 

  • Une diversité élevée d’espèces, pour favoriser la biodiversité.

2. Les points communs :

Les concepts de Miyawaki et de Hart reproduisent la stratification naturelle d’une forêt : canopée, sous-étages, arbustes, couvre-sol, etc. Cela permet une meilleure exploitation de la lumière, de l’eau et des nutriments (cf : Native Forest).

Les deux concepts reposent également sur une forte densité de plantation et une grande variété d’essences, afin de favoriser une diversité et une résilience remarquables, même sur des sols dégradés.

Le travail du sol est une nécessité dans ces deux systèmes. En effet, la préparation du sol (amendement, compost, paillage…) favorise la croissance et donne aux plantations de bonnes perspectives de développement futur, leur permettant de devenir rapidement autonomes.

Tous deux présentent l’avantage :

  • d’améliorer la qualité de l’air,
  • de créer des îlots de fraîcheur,
  • d’éviter les inondations,
  • de capter du carbone,
  • de créer des zones refuges pour le développement de la biodiversité (insectes, oiseaux, petits mammifères, champignons…),
  • et d’améliorer la structure du sol.

3. Ensemble, plantons des forêts pour demain :

Chez Coup de pousses, on aide à créer des mini-forêts Miyawaki et des forêts comestibles un peu partout en France. Notre but ? Ramener de la nature en ville et dans nos quartiers, en construisant des petits écosystèmes riches et durables, avec l’aide des habitants.

Ces projets se font ensemble : avec les écoles, les associations, les collectivités… et surtout avec les gens du coin. On plante, on entretient, on apprend, on partage. Ce sont des moments conviviaux qui créent du lien et qui redonnent envie d’agir pour la planète.

Ces forêts deviennent des lieux utiles, vivants et accessibles à tous. Elles montrent qu’on peut faire des choses concrètes, localement, pour répondre aux enjeux écologiques.

Les mini-forêts Miyawaki et les forêts comestibles recréent, toutes deux, des écosystèmes riches et résilients, en plaçant la collaboration au cœur du projet. Souvent issues d’initiatives citoyennes, ces forêts sont créées grâce à la participation des habitants, des écoles, des associations et des collectivités, autour de la plantation, de l’entretien et du partage.
C’est ce que notre société à mission, Coup de pousses, s’efforce de réaliser et propose à ces différents clients selon le projet qu’il envisage de réaliser. 

Ces forêts deviennent des lieux vivants, éducatifs et inclusifs, où chacun peut contribuer à la régénération de la nature, tout en partageant un moment convivial et en tissant du lien social et humain. Elles incarnent une réponse collective et locale aux enjeux écologiques.

Quelques exemples : 

  • Forêt comestible et participative à La Grigonnais (44) : image de l’association BRUDED, réseau de partage d’expériences entre collectivités dans tous les champs du développement durable, en Bretagne et Loire-Atlantique.
  • Plantation d’une forêt comestible à Annonay (Ardèche) avec des élèves de CP — journal Le Réveil.

4. Conclusion :

Les mini-forêts Miyawaki et les forêts comestibles partagent une même philosophie : restaurer ou créer des écosystèmes forestiers denses, résilients, autonomes et biodiversifiés.

La principale différence réside dans leurs objectifs :

  • Miyawaki : recréer rapidement un habitat forestier indigène, avec des bénéfices écologiques majeurs.
  • Forêts comestibles : combiner production alimentaire et préservation des écosystèmes dans une démarche durable.

 

Certains projets vont plus loin en s’inspirant explicitement de la méthode Miyawaki pour créer des mini-forêts comestibles, appelées mini edible jungles (ou « mini forêts nourricières » en français). Ces espaces très denses favorisent à la fois la biodiversité, la récolte alimentaire et la création de micro-habitats. C’est notamment le cas du projet Orchard of Flavours, qui fusionne ces approches.

D’autres initiatives, en revanche, considèrent la méthode Miyawaki comme complémentaire, en l’associant à la zone 5 de la permaculture, c’est-à-dire une zone sauvage laissée à l’évolution naturelle.

Si vous souhaitez être accompagné sur un projet de mini forêt urbaine, n’hésitez pas à nous contacter, nous serions heureux d’échanger avec vous !

Article écrit par Thibaud Tangre  pour Coup de pousses