Les méthodes de financements des mini-forêts :

À l’heure où les villes suffoquent sous le béton et la chaleur, les mini-forêts Miyawaki apparaissent comme des oasis de fraîcheur et de biodiversité. Elles attirent autant pour leurs promesses écologiques que pour leur portée symbolique : le retour de la nature végétale et animale au cœur des villes. Mais derrière ces projets inspirants se pose une question cruciale : comment financer ces poches de nature ? Si une mini-forêt est un bien précieux à conserver, et même à développer, sa naissance demande un soutien collectif, financier et logistique important. Elles ont besoin de financements dont les origines sont multiples au sein duquel de nombreux acteurs peuvent intervenir à de nombreux niveaux.

Sommaire

1. La mini-forêt comme projet de territoire. :

Les projets de territoires sont souvent impulsés par la puissance publique. Les communes, départements et régions (ex : plan arbre dans les Haut-de-France), sensibles aux enjeux de transition écologique, engagent des moyens afin de reverdir leurs espaces laissés en friche. Ainsi dans le cadre de plan climat, de stratégies de désimperméabilisation des sols ou de budgets participatifs (ex : dans la Somme), elles financent tout ou partie de la plantation. Les grandes métropoles, comme Paris, on crée des budget participatifs (ex : l’association Boomforest sur le campus de Nanterre) tandis que de nombreuses petites communes s’appuient sur des appels à projets régionaux ou nationaux pour transformer des friches en forêts (ex : Coup de Pousses avec la ville de Margny-lès-Compiègne).


À l’échelle de l’État, des dispositifs comme ceux de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), de l’OFB (Office Français de la Biodiversité) ou du CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) peuvent être des partenaires importants dans le montage de projet d’implantation de mini-forêts.


En parallèle de cette impulsion institutionnelle, les citoyens s’emparent eux aussi du projet, grâce au financement participatif. À travers des plates-formes comme HelloAsso, ils soutiennent financièrement l’achat des plants, les outils de plantation ou l’animation pédagogique. Cette implication directe renforce l’ancrage local de la mini-forêt et fait des riverains les gardiens de leur propre bout de nature.

2. La mini-forêt comme aventure collective :

Le secteur économique y trouve également sa place. En effet, de nombreuses entreprises, soucieuses de leur impact environnemental, s’investissent dans la création de mini-forêts à travers le mécénat, la fourniture de plants, de terrains ou l’implication de leurs salariés. Certaines y voient un levier RSE (responsabilité sociétale des entreprises), quand d’autres y voient un engagement symbolique en faveur de leur territoire, ou encore un moyen de compenser une partie de leurs émissions carbone de manière visible et locale.


Des fondations d’entreprise sont toujours plus nombreuse, à l’image de « terre de demain » via Biogroupe (ex : un projet de mini‑forêt à Erquy) ou encore Klorane Btotanical foundation (ex : le “Projet Silva” dans le Tarn) qui soutiennent également des projets de reforestation et contribuent à faire émerger des îlots de biodiversité en milieu urbain ou périurbain. Ce soutien privé vient souvent compléter les ressources publiques ou citoyennes.


Les projets les plus solides sont, pourtant, souvent ceux portés par des partenariats hybrides. Une commune met à disposition un terrain, une association pilote la plantation, une entreprise locale finance les plants, et les citoyens viennent planter. Parfois même, certaines structures parviennent à s’autofinancer, en proposant des ateliers, des animations nature, c’est le cas de l’entreprise SKF Aeroengine de Rouvigny qui a fait appel à Coup de Pousses.


La mini-forêt devient alors bien plus qu’un projet environnemental : elle est le fruit d’une convergence d’intérêts, d’un engagement collectif et d’une volonté partagée de remettre la nature au cœur de nos vies.

3. Conclusion :

La mini-forêt ne pousse pas seule. Elle germe de l’envie de faire mieux, ensemble de la part de nombreux acteurs. Son financement est le fruit de la volonté de nombreux acteurs que sont les pouvoirs publics, les entreprises privées et l’engagement citoyen. Elle illustre une manière nouvelle de construire des projets de territoire. Ainsi, chaque arbre planté ne symbolise pas seulement un geste pour la planète, mais aussi une promesse : celle d’un avenir plus enraciné, plus vivant, plus propre, et profondément collectif.

Si vous souhaitez être accompagné sur un projet de mini forêt urbaine, n’hésitez pas à nous contacter, nous serions heureux d’échanger avec vous !

Article écrit par Thibaud Tangre  pour Coup de pousses